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Coopération nationale-locale : Un pilier de la prévention de la haine, de l’extrémisme et de la polarisation menée par les villes – Mise à jour des pratiques

Dernière mise à jour :
01/04/2025
Date de publication :
27/11/2024
Type de contenu :

La coopération nationale-locale (CNL) comprend les structures, les ressources et les approches qui contribuent à garantir que les stratégies nationales sont informées et reflètent les besoins et les priorités locaux et permettent aux acteurs de tous les niveaux et secteurs de travailler collectivement et de maximiser leur impact. Le CLN reconnaît les avantages comparatifs de chaque niveau de gouvernement – national, régional, étatique et local – et les met en valeur dans une stratégie cohérente. Ce cadre stratégique est le fondement de l’opérationnalisation et du maintien d’une approche de l’ensemble de la société pour lutter contre la haine, l’extrémisme et la polarisation, et un élément clé pour renforcer le rôle que les maires et les gouvernements locaux jouent dans cet effort.

Le réseau des villes fortes (Strong Cities) a pour mission d’amplifier le leadership des villes dans la lutte contre la haine, l’extrémisme et la polarisation. Le CLN est un pilier central de cette stratégie et fournit un cadre à travers lequel Strong Cities peut aider les acteurs à tous les niveaux à reconnaître et à élever le rôle critique que jouent les dirigeants locaux et d’autres acteurs au niveau de la ville. C’est pourquoi Strong Cities a commencé à travailler avec le groupe de travail sur la lutte contre l’extrémisme violent du Forum mondial contre le terrorisme (GCTF), coprésidé par l’Australie et l’Indonésie, dans le cadre de l’Initiative sur la coopération nationale-locale pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Cela a conduit à l’élaboration du Mémorandum 2020 du GCTF sur les bonnes pratiques pour le renforcement de la coopération nationale-locale dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent propice au terrorisme, qui fournit aux décideurs politiques, aux praticiens et aux acteurs internationaux des orientations pour renforcer la coopération nationale-locale, organisées en 13 bonnes pratiques.

Afin de fournir des conseils et un soutien supplémentaires aux parties prenantes nationales et locales dans la mise en œuvre de ces conseils, Strong Cities a développé un kit d’outils GCTF : Une feuille de route pour l’opérationnalisation d’une approche de « l’ensemble de la société » pour prévenir et contrer l’extrémisme violent qui mène au terrorisme. La boîte à outils explore les six piliers qui sous-tendent un CLN efficace et présente des pratiques prometteuses et des recommandations qui sont enracinées dans des exemples concrets tirés de plus de 60 études de cas du monde entier. La boîte à outils a été officiellement lancée en septembre 2023 lors d’un événement parallèle GCTF-Villes fortes, organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, parallèlement au quatrième sommet mondial des villes fortes.

Un peu plus d’un an plus tard, cette note politique fait le point sur le travail de Strong Cities avec les villes, centré sur le CLN, et présente une nouvelle série d’exemples et de leçons tirés de l’engagement plus large de Strong Cities depuis lors.

Les opinions exprimées et les exemples cités dans cette note politique ne reflètent pas nécessairement celles des membres de Strong Cities, des organisations partenaires ou des sponsors de la mission du réseau.

Il n’existe pas d’approche unique du CLN. Pour être efficace et durable, le CLN doit s’inspirer et refléter les structures, politiques et pratiques existantes dans le pays, tant celles qui sont associées à la prévention et à la réponse à la haine, à l’extrémisme et à la polarisation que celles qui ne le sont pas. Bien que la haine et l’extrémisme soient au centre des préoccupations, le CLN exerce une influence sur l’ensemble des départements et des questions et peut améliorer l’efficacité de la lutte contre les problèmes liés au climat, à l’éducation, à la migration, à la violence sexiste, à la violence des gangs et à d’autres formes de violence – autant de questions qui peuvent affecter et sont affectées par les efforts nationaux et locaux visant à construire des villes pacifiques, cohésives et résilientes. Le CLN est plus qu’une simple collaboration entre les services gouvernementaux et entre les parties prenantes gouvernementales et non gouvernementales ; il peut donner du pouvoir aux communautés, renforcer une société civile forte et indépendante et donner une voix à l’expérience locale, en veillant à ce que les politiques nationales soient informées des besoins et des priorités de la communauté et bénéficient du soutien du gouvernement local et des parties prenantes non gouvernementales. Par conséquent, les villes et les autres acteurs de la prévention sont encouragés à adopter une approche holistique dans leur exploration du CLN afin d’identifier toutes les possibilités d’améliorer la coopération et de renforcer la prévention dans leur pays, région, ville et communauté, tout en tenant compte des spécificités du contexte local.

Plutôt que d’établir un ensemble de règles rigides, Strong Cities a identifié six piliers du CLN : la confiance, l’inclusivité, la coordination, la communication, la capacité et la durabilité. Si un acteur, à quelque niveau que ce soit, souhaite explorer les possibilités d’améliorer le CLN là où il se trouve, ces piliers constituent un point de convergence pratique, où des améliorations graduelles peuvent contribuer à faire progresser leurs efforts pour lutter contre la haine, la polarisation et l’extrémisme. Cette note politique examinera une série d’études de cas récentes et pertinentes et étudiera comment elles démontrent de bonnes pratiques dans un ou plusieurs de ces piliers.

Strong Cities a travaillé en étroite collaboration avec des fonctionnaires nationaux et locaux en Ouganda, ainsi qu’avec des chercheurs et la société civile, afin d’inclure un rôle pour les villes dans la localisation de la stratégie nationale pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Strong Cities a mené un vaste exercice de cartographie avec des chercheurs ougandais – qui comprenait une réunion en octobre 2022 avec des fonctionnaires nationaux et locaux – afin d’identifier les opportunités clés pour renforcer le rôle des acteurs locaux dans la lutte contre la haine et l’extrémisme, ainsi que les obstacles qui entravent leur succès. Strong Cities a ensuite convoqué un groupe plus large de représentants nationaux et locaux en avril 2023, y compris des représentants gouvernementaux et non gouvernementaux, pour présenter les résultats, les sensibiliser au CLN et tracer une voie vers une plus grande représentation et participation locales dans les efforts de lutte contre la haine, l’extrémisme et la violence. En conséquence, le gouvernement national s’est engagé à inclure les acteurs du gouvernement local, par exemple, dans le Comité de pilotage national chargé de superviser la mise en œuvre de la stratégie nationale. Le Hub régional de Strong Cities pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe (Hub régional ESA) a continué à travailler avec les fonctionnaires locaux ougandais pour leur offrir des opportunités d’apprentissage par les pairs et un soutien technique.

L’année dernière, plusieurs municipalités ougandaises ont joué un rôle plus important dans la promotion des efforts de prévention au niveau local :

Bien qu’il y ait des avancées prometteuses dans le leadership local, la collaboration directe entre les organes et les fonctionnaires des gouvernements locaux et nationaux a été lente à se développer, avec des efforts pour mettre à jour la Stratégie nationale toujours en cours. Pour continuer à soutenir ce processus, Strong Cities ESA Regional Hub a organisé une table ronde avec des fonctionnaires nationaux et locaux en octobre 2024 pour discuter de l’inclusion du gouvernement local dans la révision et la mise en œuvre éventuelle de la stratégie nationale. La table ronde a conduit à la création d’un groupe de travail, qui sera présidé par Regina Bakitte, maire de la municipalité de Nansana et présidente actuelle d’AMICAALL Ouganda (une alliance nationale de maires), composé de représentants du gouvernement local, de la société civile, de leaders de la jeunesse et de commissaires résidents de district (acteurs du gouvernement national ayant un mandat pour la sûreté et la sécurité au niveau du district). Le groupe de travail collaborera avec le Centre national de lutte contre le terrorisme pour examiner la stratégie nationale et formuler des recommandations sur le rôle des gouvernements locaux dans sa mise en œuvre. Le centre régional ESA de Strong Cities soutiendra ce processus.

Le Malawi a publié sa stratégie nationale de prévention de l’extrémisme et de lutte contre le terrorisme en octobre 2023. Pour aider les acteurs locaux à se familiariser avec la stratégie et à clarifier leur rôle dans sa mise en œuvre, Strong Cities a organisé une réunion d’acteurs nationaux et locaux en mars 2024. Des représentants du gouvernement national, des maires et d’autres responsables municipaux, de la société civile et des représentants d’organisations internationales y ont exploré les possibilités de poursuivre les CLN pour faciliter la mise en œuvre localisée de la nouvelle stratégie nationale, ainsi que pour identifier les principaux obstacles aux CLN et les moyens de les surmonter.

Cette réunion a débouché sur plusieurs points d’action prioritaires qui ont permis au NLC de progresser dans la lutte contre la haine et l’extrémisme au Malawi :

Pour continuer à soutenir ce processus, le Hub régional ESA de Strong Cities organisera un dialogue de suivi en février 2025 pour discuter des progrès et faciliter la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route. La réunion rassemblera à nouveau les représentants des gouvernements nationaux et les acteurs locaux, avec un accent particulier sur les quatre villes où les comités de paix et d’unité sont en train d’être mis en place.

En mai 2024, le Hub régional Moyen-Orient et Afrique du Nord (Hub régional MENA) de Strong Cities s’est associé au Comité national irakien de lutte contre l’extrémisme violent (NCCVE) et à la Mission consultative de l’Union européenne (EUAM) pour organiser une table ronde de deux jours avec des acteurs nationaux et locaux sur l’opérationnalisation d’une approche de la prévention à l’échelle de la société tout entière. Cette réunion a permis de sensibiliser les acteurs à tous les niveaux au CLN et a contribué à un effort plus large visant à faciliter la localisation de la stratégie nationale irakienne de lutte contre l’extrémisme violent, qui prévoit un mandat pour les gouvernements locaux en matière de prévention de la haine et de l’extrémisme.

Depuis cette table ronde, le NCCVE a pris plusieurs mesures concrètes pour soutenir les acteurs locaux et renforcer l’engagement des villes dans la prévention :

Le centre régional MENA de Strong Cities travaille actuellement avec l’OIM Irak pour soutenir la mise en œuvre des plans d’action locaux de prévention de l’extrémisme violent (LPoA) dans six villes irakiennes. Dans le cadre de ce partenariat, le centre régional renforce les capacités des sous-comités locaux de prévention de l’extrémisme violent, notamment en donnant aux facilitateurs nationaux les moyens de traduire les recommandations des plans d’action locaux en initiatives pratiques ayant un impact tangible dans les localités ciblées, contribuant ainsi à la localisation de la stratégie nationale irakienne de lutte contre l’extrémisme violent.

En juillet 2024, le ministère finlandais de l’Intérieur a annoncé un plan d’action actualisé pour la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violents, dont le centre est le CLN. Les 43 mesures du plan d’action sont divisées en initiatives nationales, régionales et locales et mettent l’accent sur la coopération entre les niveaux et les secteurs. Pour garantir cette coopération dans la pratique, le ministère de l’intérieur a nommé un groupe de coopération multisectoriel composé de représentants de 28 agences et organisations différentes, y compris des autorités gouvernementales nationales et locales, de la société civile et des chercheurs. L’exécution locale de la stratégie est soutenue par des réseaux de coopération locaux, dont la composition varie d’une localité à l’autre, et par des équipes d’ancrage qui soutiennent des interventions individuelles. Le ministère de l’intérieur gère également TOUVI, une plateforme de partage d’informations en ligne pour les personnes et les organisations travaillant dans le domaine de la sécurité intérieure, qui offre un espace aux membres inscrits pour partager leur travail, identifier des collaborateurs et trouver des informations à la fois auprès du gouvernement et d’autres acteurs.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

Le Centre pour l’engagement communautaire et la prévention de la violence deSécurité publique Canada (Centre Canada) dirige lesefforts du gouvernement fédéral pour lutter contre la haine, l’extrémisme et la violence, et il le fait d’une manière collaborative à tous les niveaux qui donne du pouvoir aux acteurs locaux. L’un des moyens de coopération avec les acteurs locaux est le groupe de travail fédéral/provincial/territorial (FPT) sur la lutte contre la radicalisation à la violence. Un représentant du Centre du Canada a indiqué à Strong Cities qu’au cours des douze derniers mois, le Centre et le ministère de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique ont coprésidé trois réunions FPT avec des représentants des ministères provinciaux de la sécurité. Ces réunions ont facilité l’échange d’informations entre les juridictions, amélioré la base de connaissances des partenaires provinciaux et territoriaux sur les questions liées à la menace et les approches d’intervention, et mis en évidence les domaines dans lesquels il faut poursuivre le travail.

Au-delà du groupe de travail spécialisé, le Centre du Canada rencontre aussi régulièrement des acteurs locaux clés, notamment des gouvernements municipaux, formant ainsi un pont cohérent entre les niveaux national et local. Par exemple, des représentants du Centre se sont joints à près de 500 participants à la conférence Safety of Our Cities qui s’est tenue à Mississauga en septembre 2024. Cette conférence, organisée par la police régionale de Peel, a été l’occasion d’examiner l’évolution des services de police et les mesures à prendre pour rétablir l’équilibre et la sécurité dans les communautés.

Ces efforts permettent de tirer plusieurs conclusions importantes pour l’amélioration du CLN :

Strong Cities travaille avec Sécurité publique Canada et la Foundation for a Path Forward pour améliorer la collaboration entre les villes au Canada et renforcer les capacités des acteurs urbains, y compris les maires, les fonctionnaires municipaux, la société civile et les organisations communautaires. Strong Cities a organisé deux conférences pour les responsables municipaux en 2024, où les villes du pays ont pu explorer les défis auxquels elles sont confrontées, en particulier dans le sillage des crises mondiales successives, et échanger les approches et les leçons apprises pour y faire face. La première conférence a été organisée en coopération avec le Centre canadien pour des communautés plus sûres dans le cadre de la série d’événements de la « Megaweek » 2024 de Sécurité publique Canada sur la lutte contre la radicalisation à la violence, les 30 et 31 mai 2024 à Montréal (Québec). La seconde a été organisée en coopération avec la ville de Victoria (Colombie-Britannique) les 30 et 31 octobre à Victoria et a rassemblé des villes de l’ouest du Canada et de l’ouest des États-Unis.

Le Community Relations Service (CRS) du ministère de la justice offre des services et un soutien aux communautés des États-Unis confrontées à des conflits fondés sur un statut protégé, tel que la race, l’origine nationale, le sexe, l’orientation sexuelle, etc. Agissant en tant que partie neutre, le CRS facilite le dialogue, la médiation et la consultation afin de résoudre les conflits au sein des communautés et entre elles par le biais de solutions partagées. Il propose également des formations pour renforcer les capacités des membres de la communauté afin qu’ils puissent mieux prévenir et résoudre les conflits à l’avenir. Par exemple, en février 2024, CRS a travaillé avec des leaders religieux à Jacksonville (Floride) pour fournir une formation à la désescalade à 50 leaders communautaires et a facilité un forum sur la protection des lieux de culte à Miami (Floride) pour 500 leaders religieux et communautaires et le personnel chargé de l’application de la loi. CRS produit également des ressources pour aider à la résolution des conflits dans des contextes spécifiques, comme un programme de formation pour construire des relations avec les communautés arabo-américaines, un guide pour gérer les conflits sur les campus et un programme éducatif pour lutter contre l’antisémitisme.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

Le CP3 du ministère de la sécurité intérieure s’efforce de « prévenir la violence ciblée et le terrorisme à l’échelle nationale par le biais de financements, de formations, d’une sensibilisation accrue du public et de partenariats à tous les niveaux du gouvernement, du secteur privé et des communautés locales ». Le CP3 collabore avec les gouvernements des États et des comtés, ainsi qu’avec les organisations locales et les acteurs communautaires. Il propose des formations et un soutien au renforcement des capacités par l’intermédiaire de 18 coordinateurs régionaux de la prévention dans tout le pays et supervise le programme de subventions pour la prévention ciblée de la violence et du terrorisme (Targeted Violence and Terrorism Prevention – TVTP), qui octroie des fonds à toute une série d’acteurs locaux et communautaires afin de soutenir la prévention menée par les communautés. Il met les communautés locales en contact avec les ressources fédérales en matière de prévention et fournit ou facilite l’assistance technique à ces acteurs essentiels. Grâce à son soutien financier aux villes fortes, le CP3 aide les petites et moyennes villes des États-Unis à mieux comprendre leur rôle en matière de prévention et à prendre des mesures pour améliorer leurs politiques et programmes de prévention, notamment en tirant parti des ressources existantes.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

Le National Institute of Local Government (NILG) est un institut de formation et de recherche mandaté par l’État, qui se consacre au renforcement des collectivités locales et à l’amélioration de leur capacité à relever les défis auxquels sont confrontés leurs habitants. Le NILG adopte une approche globale de la société et propose des formations aux maires, aux praticiens municipaux et aux représentants de la société civile. Bien que le NILG ne se concentre pas exclusivement sur les questions liées à la haine, à l’extrémisme, à la polarisation ou à la violence, il contribue à renforcer les capacités des acteurs locaux sur ces questions et constitue un élément essentiel du cadre du Bangladesh pour les CLN, y compris pour la prévention.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

L’Indonesia Knowledge Hub (I-KHUB) est une plateforme en ligne où la société civile et les agences gouvernementales peuvent partager des données et leurs expériences en matière de lutte contre la haine, l’extrémisme et la violence, ainsi que d’autres questions liées au secteur de la justice. L’I-KHUB offre un espace en ligne permettant aux acteurs de la prévention de se connecter et de collaborer, facilitant ainsi la coopération entre les secteurs et les niveaux dans toute l’Indonésie et encourageant les acteurs locaux et régionaux à jouer un rôle actif dans la mise en œuvre du plan d’action national pour la prévention de l’extrémisme violent. L’I-KHUB comprend également deux espaces physiques à Jakarta et Makassar pour encourager les activités des partenaires où les acteurs peuvent utiliser des espaces de réunion et des outils de collaboration.

Afin d’encourager l’adoption d’I-KHUB parmi les acteurs locaux et régionaux, la délégation de l’UE en Indonésie a aidé à organiser une série d’ateliers en 2023 pour présenter la plateforme et offrir une formation sur des sujets liés à l’extrémisme violent et à la prévention.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

Le ministère philippin de l’intérieur et des collectivités locales de la région de la capitale nationale (DILG-NCR) a élaboré un module de formation destiné aux acteurs locaux afin d’améliorer leur compréhension de l’extrémisme violent et de la manière de le prévenir et de le contrer au sein de leurs propres communautés. En juin 2023, le DILG-NCR a organisé une session de formation pour 100 représentants de barangay (la plus petite unité administrative opérant au niveau du village ou du quartier) de toute la région de la capitale nationale (NCR), avec des intervenants de différentes agences nationales.

Cet exemple permet de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CNL :

Les principes qui sont au cœur d’un CLN efficace sont également importants pour renforcer la coopération intersectorielle au niveau de la ville. En Inde, plusieurs gouvernements municipaux ont mis en place des mécanismes au niveau de la communauté afin de rassembler les personnes de toutes les communautés et de tous les secteurs pour gérer les conflits et faire face aux menaces locales qui pèsent sur la cohésion sociale. Cette approche inclusive et coordonnée de la gouvernance locale contribue à renforcer la coopération à des niveaux plus élevés en établissant des structures qui facilitent les réponses régionales et nationales à des besoins hyperlocalisés. Les exemples suivants ont été partagés par les dirigeants des villes lors du Hub régional de Strong Cities pour l’Asie du Sud : Table ronde des maires sur les efforts locaux pour construire l’harmonie et la cohésion sociale en juin 2023. Vous trouverez plus d’informations dans le résumé de l’événement.

Les Resident Welfare Associations (RWA) ont été créées dans tout Delhi au niveau des quartiers pour représenter les besoins des résidents et promouvoir l’harmonie sociale, la tolérance et la paix. Les RWA sont composées de dirigeants locaux issus de diverses communautés et se réunissent régulièrement pour discuter de questions sociales et de griefs. Les RWA jouent également un rôle dans la réponse aux crises, en aidant à empêcher les tensions entre les communautés de dégénérer en violence. Le gouvernement de Delhi gère également un comité de paix composé d’acteurs communautaires afin de gérer et de prévenir les tensions intercommunautaires. Ce comité a joué un rôle crucial dans la désescalade des émeutes de 2020 à Delhi et dans la prévention de futurs incidents.

La ville de Mumbai a créé des comités Mohalla en coopération avec la police de Mumbai pour aider à maintenir l’harmonie sociale et régler les différends locaux qui menacent la cohésion sociale de la ville.Chaque comité opère au niveau du quartier et comprend des dirigeants de diverses origines religieuses et ethniques.

À Shimla, le maire adjoint a présidé la commission de justice sociale, qui a réuni les parties prenantes locales, la société civile, les organisations communautaires et les forces de l’ordre pour discuter des questions de paix et de sécurité. En outre, Shimla a mis en place des Ward Sabhas, des comités de quartier qui se réunissent deux fois par an pour traiter des questions sociales locales.

Ces exemples permettent de tirer plusieurs enseignements importants pour l’amélioration du CLN :

Le CLN est une composante essentielle d’une approche efficace et durable de la prévention à l’échelle de la société. Il permet notamment de s’assurer que les stratégies nationales reflètent les divers besoins et perspectives des villes et communautés d’un pays donné et incite ces acteurs locaux à faciliter leur localisation. Le CLN est la clé pour faire progresser le leadership local en matière de prévention. C’est pourquoi Strong Cities continuera à promouvoir la collaboration entre les différents niveaux et à encourager ses membres et d’autres villes, ainsi que les gouvernements nationaux, à rechercher des moyens d’améliorer les structures, les politiques et les programmes dans leurs contextes respectifs, afin de renforcer la coopération entre les gouvernements nationaux et locaux, en particulier. Dans les mois à venir, Strong Cities s’appuiera sur le travail décrit dans cette mise à jour des pratiques et continuera à répertorier les exemples de bonnes pratiques et à mettre en lumière les leçons apprises afin de guider et d’inspirer les acteurs nationaux et locaux dans le monde entier.

Ressources

Pour plus d’informations sur le travail de coopération locale nationale de Strong Cities, veuillez contacter Kelsey Bjornsgaard, Directrice de la pratique, Réseau Strong Cities, ici.

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