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Villes fortes Facilitation des ateliers de coopération nationale et locale du GCTF

Date de publication :

13/01/2022

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Rapports d'événements

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Les 29 novembre et 6 décembre 2021, Strong CIties a animé deux ateliers virtuels organisés par le groupe de travail du GCTF sur la lutte contre l’extrémisme violent (CVE), axés sur la mise en œuvre des bonnes pratiques du GCTF sur le renforcement de la coopération nationale-locale dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Les objectifs étaient de sensibiliser aux bonnes pratiques une variété de parties prenantes nationales et locales, gouvernementales et non gouvernementales, et de leur donner l’occasion de partager et de discuter des obstacles à la coopération nationale-locale en matière de prévention et de lutte contre la criminalité dans leurs différents contextes, ainsi que des moyens possibles de les surmonter. Ces événements font partie d’une initiative plus large du GCTF qui culminera en 2023 avec le développement d’une boîte à outils du GCTF pour faciliter la mise en œuvre des bonnes pratiques du CNL. Veuillez consulter le site web du GCTF pour plus d’informations sur ces événements et sur l’initiative plus large dont ils font partie.

L’équipe du RCS a identifié un certain nombre de points de discussion dans les ateliers qui sont particulièrement pertinents pour les membres et les partenaires du réseau :

1. Surmonter une approche cloisonnée de la protection et de la conservation de la vie privée : l’importance des acteurs infranationaux

• Trop souvent, les autorités infranationales (villes, municipalités, régions, États, comtés ou collectivités locales) et les organisations de la société civile (OSC) locales sont exclues des processus de consultation utilisés pour élaborer les stratégies nationales de prévention et de lutte contre la criminalité organisée, ou bien elles y sont intégrées trop tard ou n’y jouent qu’un rôle mineur. Plus généralement, les acteurs nationaux et infranationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux de la prévention et de la lutte contre la traite des êtres humains ont toujours tendance à travailler en vase clos, ce qui se traduit par des politiques et des programmes souvent déconnectés les uns des autres, redondants et/ou contradictoires.
• La mise en œuvre d’une approche pluridisciplinaire a été soulignée comme l’un des moyens de dépasser les cloisonnements. Cela permet de réunir autour de la table différentes parties prenantes, telles que les forces de l’ordre, les services de santé mentale, les services sociaux, les fonctionnaires municipaux, les responsables locaux et les animateurs de jeunesse. Cette approche est essentielle pour obtenir des résultats durables au niveau local. La prise en compte des différents points de vue (et des informations) que chaque partie prenante peut avoir sur une personne ou une question est essentielle à l’efficacité du travail de P/CVE. Cette approche multi-acteurs, dont les participants ont estimé qu’elle était utile pour une série de questions dépassant le cadre du P/CVE, devrait inclure les acteurs de la société civile, qui sont souvent marginalisés dans les initiatives de P/CVE au lieu d’être intégrés dans les processus de base. Il a été souligné que les ONG bénéficient souvent d’une plus grande confiance et d’un meilleur accès aux communautés que les fonctionnaires des gouvernements nationaux ou locaux.
• Les villes et les autres autorités infranationales disposent d’un certain nombre d’avantages comparatifs lorsqu’il s’agit de diriger et de coordonner les efforts locaux en matière de prévention et de lutte contre la criminalité organisée. Par exemple, ils sont souvent mieux connectés aux communautés locales et plus efficaces que leurs homologues du gouvernement central pour contextualiser les cadres nationaux et internationaux pertinents afin qu’ils trouvent un écho auprès de ces communautés. Par conséquent, les autorités infranationales peuvent être mieux placées pour stimuler l’engagement local et la mise en œuvre de ces cadres, en particulier lorsqu’il s’agit de prévention.

2. L’instauration de la confiance : Une caractéristique essentielle des efforts multiacteurs en matière de protection et de conservation de la vie privée

• Le manque de confiance inhérent qui existe dans de nombreux contextes entre les acteurs de la sécurité nationale, les autorités locales, la société civile et les communautés locales a été identifié comme l’un des principaux obstacles à l’efficacité des CLN. Un certain niveau de confiance est probablement nécessaire pour rendre opérationnelle et soutenir une approche multidisciplinaire de la prévention et de la lutte contre la criminalité dans l’ensemble de la société, qui implique à la fois des acteurs nationaux et locaux.
• Voici quelques exemples permettant d’instaurer cette confiance : 1) s’efforcer d’instaurer un climat de confiance avec les nouveaux partenaires, groupes et communautés qui pourraient se sentir stigmatisés parce qu’ils sont ciblés pour participer à des initiatives de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, avant de les engager dans de telles initiatives ; 2) commencer modestement, par exemple en demandant à deux ou trois parties prenantes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble de commencer à collaborer sur un projet unique et gérable avant d’envisager une collaboration plus large à l’échelle du système ; et 3) une approche consultative, pluridisciplinaire et “de l’ensemble de la société” est susceptible de mieux réussir à renforcer la confiance, en particulier parmi les acteurs non liés à la sécurité, plutôt que d’aborder le thème de la prévention et de la répression de la criminalité sous un angle unique et/ou en se concentrant sur un petit nombre d’institutions.

3. Manque de données et défis en matière de suivi et d’évaluation

• La collecte de données est une condition essentielle à la réussite des efforts de P/CVE fondés sur des données probantes. Il s’agit notamment d’exercices de collecte d’informations pour étayer l’élaboration (ou la mise à jour) de cadres et de programmes de prévention et de lutte contre la criminalité organisée, afin de comprendre et d’évaluer a) les ressources déjà disponibles pour contribuer aux efforts de P/CVE ; b) la manière dont ces ressources sont réparties entre les différentes institutions ; et c) le niveau de décentralisation de ces ressources (c’est-à-dire dans quelle mesure elles relèvent des autorités infranationales).
• Il est essentiel d’améliorer les compétences en matière de collecte et d’analyse de données pour mieux comprendre la menace, la manière dont elle peut varier d’une ville et d’une communauté à l’autre dans un contexte particulier, et les mesures nécessaires pour la prévenir et la contrer afin d’assurer une réponse adaptée au contexte. Elle est également importante pour évaluer l’impact de ces mesures.

4. Ressources et durabilité

• Assurer la viabilité à long terme des initiatives de P/CVE est à la fois essentiel et difficile, en particulier au niveau local. Les efforts en matière de protection et de conservation de la vie privée manquent généralement de ressources, sont ponctuels et insuffisamment institutionnalisés. Cela accroît leur vulnérabilité aux changements économiques, politiques et personnels. Garantir des ressources à long terme, développer des partenariats avec des entités apolitiques telles que les universités, le secteur privé et les organisations multilatérales, et investir dans la constitution et le renforcement d’équipes (notamment par la formation et d’autres activités de renforcement des capacités) plutôt que de s’appuyer sur des fonctionnaires individuels, sont quelques-uns des moyens de se protéger contre les bouleversements politiques ou autres ou contre l’incertitude.
• La coopération et la collaboration entre les différents ministères et départements locaux, ainsi qu’avec les autres autorités locales et le gouvernement national, sont essentielles pour garantir la pérennité des efforts de prévention et de lutte contre la criminalité organisée menés par les villes. En particulier, compte tenu des ressources et du mandat souvent limités pour le travail de P/CVE mené par les villes, l’absence d’une telle coopération et collaboration peut entraver la capacité des gouvernements locaux (en particulier les petits et les éloignés) à apporter leur contribution. Cela est d’autant plus vrai que si un nombre croissant de mécanismes ont été mis en place pour fournir des fonds aux OSC afin qu’elles mettent en œuvre des projets de prévention et de lutte contre la criminalité organisée, les mécanismes permettant d’orienter les fonds vers les efforts menés par les villes font généralement défaut.

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