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Pleins feux sur la ville : Singra, Bangladesh

Créée en 1999, Singra est une petite municipalité[1] de l’ouest du Bangladesh, près de la frontière avec l’Inde, située entre les grandes villes de Bogura et Rajshahi. Elle est actuellement dirigée par le maire Mohammed Zannatul Ferdous et compte une population majoritairement musulmane, ainsi qu’une petite communauté hindoue.

La municipalité a rejoint le Réseau des villes fortes en 2023 après avoir participé à l’atelier régional du South Asia Regional Hub à Colombo, au Sri Lanka, sur les approches inclusives et dirigées par les villes pour prévenir la haine, l’extrémisme et la polarisation.

[1] Au Bangladesh, les « corporations municipales » constituent le niveau le plus important de l’administration locale urbaine, suivies par les « municipalités ». Les deux niveaux sont dirigés par un maire et des conseillers élus.

 

Quelles sont les préoccupations des autorités locales ?

L’économie de Singra dépend principalement de l’agriculture et des petites entreprises familiales. Le changement climatique est donc une préoccupation particulière pour le gouvernement local. Par exemple, Singra est entourée de trois rivières et d’une vaste zone humide, ce qui l’a rendue vulnérable aux inondations qui ne font qu’empirer avec le changement climatique. L’impact de ces catastrophes sur les infrastructures et l’économie de Singra a suscité un sentiment d’insécurité chez les habitants et des tensions accrues sur l’accès aux ressources.

Lors de discussions avec le Hub régional de Strong Cities pour l’Asie du Sud, le maire Ferdous a exprimé sa crainte que les impacts socio-économiques du changement climatique n’alimentent une résurgence du terrorisme et de la violence sectaire, qui ont posé des problèmes dans le passé. Alors que le gouvernement central fournit un soutien financier pour remédier aux dommages causés aux infrastructures par les inondations et autres catastrophes naturelles, la municipalité manque d’outils, de ressources et de capacités pour lutter efficacement contre les effets néfastes du changement climatique sur la cohésion sociale et la tolérance intercommunautaire.

Comment le gouvernement local réagit-il ?

Malgré un manque d’outils et d’autres capacités, la municipalité a mis en œuvre plusieurs initiatives visant à atténuer les impacts sociaux du changement climatique, compte tenu de l’histoire de la ville en matière de violence sectaire.

Engagement communautaire

Comme d’autres municipalités du Bangladesh, Singra a mis en place des comités locaux au niveau de la ville (Town Level Local Committees – TLLC), qui sont des forums publics où les citoyens peuvent exprimer leurs préoccupations et faire part de leurs besoins. En outre, le maire et le conseil municipal ont cherché à impliquer les jeunes en créant une équipe de plus d’une centaine de jeunes qui conseilleront et coordonneront les activités relatives à la jeunesse avec la municipalité, notamment pour répondre aux besoins qui découlent des TLLC. En outre, par le biais de réunions publiques, ce groupe et la municipalité ont consulté les jeunes de Singra afin de mieux comprendre l’ampleur des dommages potentiels tels que la haine, la polarisation, le sectarisme et l’extrémisme, et de déployer des réponses éclairées par les jeunes.

Afin de renforcer l’engagement de la communauté et d’instaurer la confiance entre les résidents et le gouvernement local, la municipalité organise des audiences publiques tous les trimestres pour permettre aux citoyens d’entrer en contact avec leurs représentants élus et l’administration de la ville. La participation des communautés minoritaires est particulièrement encouragée lors de ces réunions, qui sont ouvertes à tous les résidents.

Coopération avec les partenaires internationaux

Les efforts de la municipalité pour prévenir la haine et l’extrémisme sont complétés par le soutien de donateurs multilatéraux, tels que la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), afin d’atténuer les effets économiques du changement climatique, notamment en diversifiant son économie et en mettant en œuvre d’autres programmes d’amélioration de l’écosystème. Dans ce contexte, Singra a été désignée comme la première ville du Bangladesh à faire l’objet d’un examen local volontaire (Voluntary Local Review – VLR), ce qui signifie qu’elle entreprend un examen de la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations unies au niveau local. Cela permettra d’éclairer les priorités politiques de la municipalité pour l’avenir.

L’expérience que nous avons acquise jusqu’à présent dans le cadre de notre travail de promotion de la paix et de l’harmonie à Singra nous a montré qu’il est impossible d’assurer la sécurité et le bien-être des communautés sans ces quatre piliers.

Zannat ul Ferdous, maire, municipalité de Singra

Quelle est la prochaine étape ?

À l’avenir, avec le soutien de Strong Cities, Singra continuera à renforcer son approche de la prévention de la haine, de l’extrémisme et de la polarisation, notamment par l’élaboration d’un plan d’action local désigné pour lutter contre ces menaces. Le maire Zannat ul Ferdous a identifié quatre piliers (voir ci-dessous) qu’il considère comme essentiels à l’élaboration d’un tel cadre, et il s’efforce de les mettre en œuvre par le biais des initiatives susmentionnées :

  1. La volonté et la confiance de la communauté locale à coopérer avec le conseil municipal.
  2. Engagement des citoyens en faveur de la démocratie et du respect du processus démocratique lors des élections.
  3. Une coopération et une coordination étroites entre la municipalité et les forces de l’ordre.
  4. Consensus parmi les élites politiques locales pour collaborer avec l’administration civile locale en matière de prévention.

Le maire a également identifié trois priorités pour la municipalité afin de renforcer son approche de la prévention à l’échelle de la société. Premièrement, il s’agit d’institutionnaliser la coopération nationale-locale. Bien que la coopération avec le gouvernement national soit déjà importante, le maire et d’autres fonctionnaires municipaux estiment qu’elle est en grande partie due aux relations personnelles qu’ils entretiennent avec leurs homologues du gouvernement national, et qu’elle n’est donc pas durable. L’une des priorités des prochains mois sera donc d’institutionnaliser le CNL afin de garantir un partenariat fructueux à long terme. Deuxièmement, les praticiens de Singa bénéficieraient de plus de ressources et de capacités renforcées pour s’engager efficacement dans le travail de prévention de la haine et de l’extrémisme. A cette fin, le Hub régional Asie du Sud de Strong Cities travaillera avec la ville pour faciliter la mise en œuvre des conseils fournis dans le Guide pour les maires et le Guide pour les villes de Strong Cities. Troisièmement et enfin, la violence fondée sur le genre est une préoccupation croissante pour la municipalité et le maire souhaite donc qu’elle recherche une expertise et un soutien technique sur ce sujet afin d’élaborer et de commencer à mettre en œuvre un plan d’action visant à lutter contre cette forme particulière de violence.

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