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Renforcer le rôle des villes africaines dans la prévention de l’extrémisme et de la haine : cartographie des besoins et des priorités des villes

Date de publication :
15/06/2022
Type de contenu :
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— 5 minutes temps de lecture

Du 31 mai au 1er juin 2022, la Réseau des villes fortesEn coopération avec le Centre d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT) de l’Union africaine et grâce à un financement de l’Union européenne (UE), plus de 50 maires et autres responsables locaux, représentants de la société civile et hauts fonctionnaires de gouvernements nationaux et d’organismes multilatéraux d’Afrique du Nord et d’Afrique de l’Ouest se sont réunis. Les participants ont échangé leurs points de vue sur la meilleure façon de soutenir les efforts déployés par les villes et les autres autorités locales pour prévenir la violence et la polarisation motivées par l’extrémisme et la haine. Le rassemblement multipartite comprenait des fonctionnaires et des experts du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, de la Gambie, du Ghana, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Maroc, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie, ainsi que du PNUD, de UN Habitat, de UN OCT, de UN Women, du West Africa Network for Peacebuilding (WANEP), des délégations de l’UE au Ghana et au Sénégal, et de l’ambassade des États-Unis à Dakar. L’atelier s’inscrivait dans le cadre d’une initiative plus vaste financée par l’UE et visant à recenser les besoins et les priorités en matière de prévention au niveau des villes dans toute l’Afrique.

Les participants ont été invités à partager leurs points de vue sur le paysage des menaces dans la région, les initiatives locales existantes pour prévenir la haine, la polarisation et l’extrémisme qui conduisent à la violence, les avantages comparatifs des villes et des autres autorités locales en matière de prévention, ainsi que les politiques et les infrastructures nécessaires pour les mettre à profit. Les participants ont également partagé leurs expériences et leur compréhension des principaux défis auxquels les villes d’Afrique du Nord et de l’Ouest sont confrontées et de la manière dont les organismes et réseaux internationaux, régionaux et sous-régionaux peuvent aider les villes à relever ces défis. D’Accra à Dakar, de l’État de Kano à Mansakonko, de Monrovia à N’Djamena, de Ouagadougou à Rabat et de Sfax à Tunis, l’atelier a bénéficié d’un éventail de perspectives diverses sur le paysage de la menace, ainsi que sur les forces et les limites des approches existantes en matière de prévention et de lutte contre la menace.

Vous trouverez ci-dessous les principales conclusions et les prochaines étapes proposées sur la base des discussions, qui se sont déroulées dans le cadre de la règle de Chatham House. Vous trouverez un aperçu plus détaillé de chaque conclusion et de chaque étape suivante dans les deux sections suivantes.

Principaux enseignements

  1. La menace extrémiste en Afrique du Nord et de l’Ouest est aggravée par les défis importants pos és par les bandes armées, le banditisme, les enlèvements et d’autres formes de criminalité violente.
  2. La porosité des frontières et la facilité avec laquelle les extrémistes et autres groupes armés peuvent les franchir constituent un défi de taille. Cette situation est exacerbée par le fait que les conflits armés se concentrent souvent dans les communautés frontalières.
  3. L’inefficacité, voire l’absence de prestation de services et la mauvaise gouvernance locale ont été mises en évidence comme des facteurs clés de l’extrémisme violent (et d’autres formes de violence et de conflit) dans la région.
  4. Les réponses à la menace restent excessivement centralisées et sécurisées, avec peu ou pas de responsabilités déléguées par les gouvernements centraux aux villes et autres autorités locales.
  5. Les autorités locales souhaitent s’impliquer et se considèrent comme les mieux placées pour réunir les acteurs locaux et pour cartographier et analyser les contextes locaux afin de mieux informer les réponses locales et nationales.
  6. La région est parsemée de cadres stratégiques multilatéraux souvent redondants (par exemple, ceux élaborés par les Nations unies, la CEDEAO ou d’autres organismes multilatéraux) visant à relever les défis liés à la sécurité, qui informent ensuite les stratégies nationales. Cependant, ces cadres ne sont pas alimentés par les voix locales et sont donc déconnectés de la « réalité du terrain », ou sont inaccessibles et difficiles à contextualiser et à appliquer pour les autorités locales.
  7. Les cadres multilatéraux, nationaux et locaux de prévention de la violence extrémiste et motivée par la haine devraient inclure davantage les groupes démographiques historiquement sous-représentés, notamment les jeunes, les femmes et les minorités ethniques et religieuses.
  8. Parmi les principaux obstacles à la coopération nationale-locale (CNL) en matière de prévention dans la région, citons le manque de confiance et de consensus entre les autorités nationales et locales sur la nature du problème (par exemple, sécurité ou social), ainsi que l’absence de mécanismes visant à faciliter la coopération entre les différents niveaux de gouvernement. La région doit accorder plus d’attention à l’élaboration de cadres de prévention nationaux inclusifs et veiller à ce qu’ils soient ensuite répercutés au niveau local.
  9. Les villes d’Afrique du Nord et de l’Ouest pourraient bénéficier d’un renforcement de leurs capacités en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent, notamment d’une formation leur permettant de mieux comprendre l’évolution et l’intégration de la menace et d’apprendre à élaborer et à mettre en œuvre des politiques et des programmes locaux efficaces pour y faire face.
  10. Villes fortes peut servir de tierce partie efficace pour aider les villes de la région à exploiter leurs avantages comparatifs dans la prévention de la haine et de l’extrémisme en fournissant des recommandations pratiques et réalisables, et en servant de passerelle entre les cadres existants et l’application locale.
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