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Centre régional pour l’Asie du Sud : Lutte contre les discours haineux et les tensions visant les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays

— 3 minutes temps de lecture

La plateforme régionale Strong Cities South Asia et la ville de Mardan (Pakistan) ont organisé conjointement deux tables rondes de haut niveau réunissant des dirigeants locaux – notamment des maires, d’anciens membres du Parlement et des présidents régionaux – afin d’échanger des points de vue et de trouver des solutions aux défis interdépendants de la haine, de l’extrémisme et de la polarisation dans le cadre d’un conflit de longue date et d’un déplacement important de population.

Mardan a subi les dures conséquences d’une violence et d’un terrorisme soutenus au cours de la dernière décennie. Les opérations militaires menées dans la région ont contraint des communautés entières à déménager, entraînant un afflux important de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Ce changement démographique a exacerbé les tensions communautaires, donnant lieu à un « récit de suspicion » qui jette une lumière défavorable sur les personnes déplacées à l’intérieur du pays. En conséquence, les familles déplacées ont eu du mal à obtenir des contrats de location et à accéder aux services essentiels, en grande partie à cause de ces perceptions négatives omniprésentes. Les responsables locaux ont insisté sur la nécessité de dissiper ce discours néfaste en exhortant les autorités locales à sensibiliser la population aux défis auxquels ces communautés sont confrontées et à promouvoir le dialogue intercommunautaire.

Un thème central des tables rondes a été le rôle des institutions et des communautés locales dans la promotion de la cohésion sociale. Les participants ont identifié les chefs religieux comme des figures clés capables de mobiliser un sentiment communautaire positif, car leur influence a déjà contribué à améliorer la réponse locale aux populations déplacées. Cependant, ils ont souligné que ce soutien doit également inclure les personnes déplacées appartenant à des minorités religieuses, afin de garantir que tous les groupes vulnérables bénéficient d’une approche inclusive et impartiale.

Afin de transformer les discussions en actions pratiques, les participants ont proposé de créer des comités de liaison au niveau local, qui fonctionneraient comme des plateformes accessibles au niveau des conseils de quartier ou de village, permettant aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil de signaler les cas de discours de haine ou de remarques désobligeantes. Une communication régulière entre ces groupes, facilitée par les comités de liaison, devrait permettre de prévenir les conflits et de jeter des ponts de compréhension. En outre, les participants ont recommandé la mise en œuvre de séances de sensibilisation ciblées, animées par des experts. Ces sessions permettraient d’éduquer à la fois la population d’accueil et les personnes déplacées sur les effets néfastes des discours de haine et de promouvoir la résolution pacifique des conflits.

En outre, d’autres conclusions des tables rondes ont mis en évidence le manque d’opportunités économiques – en particulier chez les jeunes – comme un facteur critique susceptible d’exacerber les divisions sociales et d’accroître la vulnérabilité aux récits extrémistes. Les dirigeants locaux ont appelé à des programmes communautaires intégrés qui non seulement renforcent l’inclusion sociale mais stimulent également le développement économique local, s’attaquant ainsi à l’une des causes profondes de la polarisation.

Les deux tables rondes proposent un programme proactif pour la gouvernance locale dans les environnements marqués par les déplacements et les conflits. En préconisant de dissiper les récits négatifs, de tirer parti de l’influence des dirigeants communautaires de confiance et d’institutionnaliser des plateformes de dialogue et de responsabilité, les recommandations soulignent le rôle essentiel que les villes peuvent jouer dans la lutte contre la haine et l’extrémisme et dans la promotion d’un environnement inclusif pour tous les résidents, y compris les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.

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