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Pleins feux sur la ville : Comté de Mandera, Kenya

Le comté de Mandera, situé à la frontière avec la Somalie et l’Éthiopie, est l’un des 47 comtés du Kenya et compte près d’un million d’habitants.
Le comté est membre du Réseau des villes fortes depuis décembre 2019.

Quelles sont les préoccupations des autorités locales ?

La porosité de la frontière avec la Somalie, déchirée par la guerre, est l’une des principales menaces qui préoccupent les responsables du gouvernement du comté de Mandera. Ils craignent en particulier que les conséquences du conflit en Somalie ne se répercutent sur le Kenya et que des groupes extrémistes comme Al-Shabaab ne profitent de la porosité de la frontière pour recruter et commettre des attentats au Kenya.

En outre, Mandera a connu des conflits entre clans parmi les communautés pastorales en raison des sécheresses prolongées causées par le changement climatique, ce qui exacerbe la concurrence pour les ressources entre ces clans. Les politiques fondées sur l’appartenance ethnique sont également un facteur important de conflit dans le comté.

Ces défis ont contribué à un déclin socio-économique constant, provoquant l’exode de la population locale, y compris de nombreux professionnels de la santé, de l’éducation et de la construction. Le comté se retrouve donc avec une pénurie de professionnels qualifiés pour fournir des services essentiels, ce qui ne fait qu’exacerber un paysage local déjà instable.

Tout aussi important, le manque de coordination pratique entre les autorités nationales et locales est préoccupant, car il entrave la capacité de la ville à faire face efficacement à ces menaces et à les atténuer. Les autorités locales reconnaissent la nécessité d’améliorer la coopération nationale et locale et le soutien des partenaires internationaux pour renforcer la résilience face à ces menaces et préserver la cohésion sociale.

Comment le gouvernement local réagit-il ?

Les efforts de prévention du comté de Mandera sont principalement menés par le ministère de la gestion des services publics, des unités décentralisées et de la cohésion communautaire, qui assure la direction stratégique et l’orientation de la prestation des services publics à l’échelle du comté. La prévention de la haine et de l’extrémisme est assurée par trois départements clés du ministère, comme indiqué ci-dessous.

Prévention de la radicalisation et de l’extrémisme

En 2018, le ministère a lancé un département dédié à la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme, par l’intermédiaire duquel le gouvernement du comté a élaboré son plan d’action pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent qui a été mandaté par le gouvernement national. Ce plan a été élaboré en consultation avec divers acteurs, dont les parties prenantes du gouvernement national, les institutions confessionnelles et la société civile, et définit leur rôle. Il met spécifiquement l’accent sur l’engagement des jeunes, reconnaissant que les jeunes restent un groupe démographique particulièrement ciblé par les recruteurs d’extrémistes. Le plan cherche également à améliorer la coordination entre la société civile et les acteurs du gouvernement du comté, à créer une « sécurité responsable », à sensibiliser le public à l’extrémisme et à la radicalisation et à renforcer l’alerte précoce et la réponse aux incidents au niveau de la communauté.

Conformément à cette stratégie et au mandat du gouvernement national, le comté a également créé un forum d’engagement du comté (CEF) pour coordonner la mise en œuvre du plan d’action du comté (CAP) et les activités de prévention du ministère de manière plus générale. Le CEF veille à ce que tous les acteurs alignent leurs interventions sur le CAP et fonctionne selon cinq piliers stratégiques : l’application de la loi, l’économie, l’idéologie/la foi, la politique et l’éducation.

Forum d’engagement des comtés Formation au leadership

En outre, pour renforcer la cohésion communautaire et favoriser une meilleure collaboration entre le gouvernement local, les forces de sécurité et les membres de la communauté, le CEF organise des réunions de coordination régulières qui se concentrent sur :

En outre, par l’intermédiaire de ce département, le gouvernement du comté a formé 600 membres de la communauté à devenir des « champions » de la lutte contre l’extrémisme violent. Ces champions proviennent de 30 circonscriptions administratives de Mandera et sont chargés de surveiller les menaces extrémistes locales et de sensibiliser les communautés aux dangers de l’extrémisme.

Engagement communautaire, éducation civique et participation publique

Le ministère de la gestion des services publics, des unités décentralisées et de la cohésion communautaire du gouvernement du comté dispose en outre d’un département chargé de guider et de promouvoir la participation publique et les programmes d’éducation civique, ainsi que de protéger et de promouvoir les intérêts et les droits des minorités et des groupes marginalisés, en veillant à ce qu’ils aient accès aux services publics. Ce département de l’engagement communautaire, de l’éducation civique et de la participation publique est également chargé de garantir la participation des organisations de la société civile aux programmes menés par le gouvernement du comté.

Parmi ses réalisations, le département, avec le soutien du département national de la déconcentration, a élaboré un guide pour l’éducation civique et la participation publique appelé Jukumu Langu. Ce guide définit des normes de participation publique et offre une feuille de route pour l’engagement communautaire sur laquelle le gouvernement du comté peut s’appuyer pour rendre des comptes. En outre, le département a été le fer de lance de l’élaboration d’un plan participatif et multipartite (le plan de développement intégré du comté de Mandera pour la période 2023-2027) pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité, depuis le changement climatique jusqu’au chômage. Il est important de noter que le plan identifie également les principaux défis, les causes (telles qu’identifiées par les membres de la communauté) et la manière dont ces défis étaient abordés avant le lancement du plan. Il présente également les priorités par département du gouvernement du comté, ce qui permet de définir clairement le mandat et l’étendue des responsabilités de chaque département, et d’éviter ainsi la duplication des efforts ou l’incompréhension quant à l’attribution des tâches. Parmi les priorités identifiées pour lutter contre la haine, l’extrémisme et la polarisation figurent les suivantes :

Cohésion communautaire et gestion des conflits

Enfin, le ministère dispose d’un département de la cohésion communautaire et de la gestion des conflits, qui adopte une approche plus large de la résolution des conflits que le département de la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme. Ce département se concentre sur la coexistence pacifique globale entre les communautés du comté de Mandera et sur le renforcement des capacités d’alerte précoce et de réponse à tous les types de conflits. Il mène également des recherches sur les menaces et les défis locaux et surveille et évalue les efforts de résolution des conflits menés par le comté.

Entre autres, le département a:

Quelle est la prochaine étape ?

Pour lutter efficacement contre la haine, l’extrémisme et la polarisation, le gouvernement du comté de Mandera entend mettre en œuvre une approche globale impliquant les parties prenantes du gouvernement local et national, de la société civile, du secteur privé et des organismes internationaux. Parmi les grandes priorités à venir figurent le renforcement de la coopération transfrontalière en matière de paix et de sécurité et l’établissement de relations de confiance avec les homologues somaliens pour un partage plus efficace des informations sur les menaces extrémistes, par exemple.

Pour atténuer les risques chez les jeunes vulnérables, le comté cherche à renforcer l’esprit d’entreprise chez les jeunes, notamment en améliorant les possibilités d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP).

Le gouvernement du comté de Mandera a également indiqué qu’il continuerait à investir dans le renforcement de la confiance entre les communautés et les agences de sécurité, notamment en organisant des dialogues plus réguliers et plus cohérents entre ces deux parties prenantes.

En outre, le gouvernement du comté cherche à renforcer sa collaboration avec le gouvernement national et les gouvernements éthiopien et somalien, notamment pour établir une stratégie unifiée de gestion des frontières qui permettrait de réglementer le commerce et les investissements transfrontaliers, tout en créant une stratégie informée par le gouvernement du comté pour faire face aux menaces transfrontalières telles que la mobilisation extrémiste transfrontalière.

Le gouvernement du comté est également membre du groupe de travail sur les municipalités frontalières de Strong Cities, par l’intermédiaire duquel il continuera à impliquer d’autres villes frontalières du Kenya et de la région plus large de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe dans les défis uniques que pose le fait d’être situé sur une frontière poreuse.

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