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Une feuille de route en dix étapes pour renforcer le soutien des villes aux programmes communautaires de lutte contre la haine et l’extrémisme

Date de publication :
13/06/2023
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— 3 minutes temps de lecture

En Europe et en Amérique du Nord, la haine, l’extrémisme et la polarisation ont émergé des marges et sont entrés dans le courant politique dominant. Les niveaux croissants de més/désinformation et de théories du complot ont contribué à une augmentation du sentiment anti-establishment, intensifié les tensions et les divisions locales et sapé les valeurs et les institutions démocratiques.

Saisis par les dimensions sécuritaires de ces menaces, de nombreux gouvernements centraux suivent le modèle traditionnel « descendant » qui a caractérisé leur réponse aux menaces liées aux extrémistes et au terrorisme au cours des deux dernières décennies. Cependant, faire face efficacement et durablement aux menaces d’aujourd’hui nécessite plus que jamais une approche « ascendante », en mettant davantage l’accent sur le renforcement de la résilience à la radicalisation au niveau local.

Le Strong Cities Network aide les autorités locales, les praticiens et les organisations de la société civile 1 (OSC) à partager les bonnes pratiques et à tirer parti du rôle critique et souvent sous-utilisé des acteurs locaux dans la prévention et la réponse à une menace de plus en plus hybride et hyper-locale.

Bien que ces défis se manifestent différemment selon les villes, les gouvernements locaux et les communautés sont les premiers à ressentir et à gérer les tensions sur le terrain. Les villes ne peuvent pas toujours influencer l’émergence de ces tendances, mais elles peuvent contribuer à bâtir des communautés fortes et résilientes, ce qui rend plus difficile l’enracinement de la haine et de l’extrémisme. Pour maximiser l’impact, cela doit être fait en coopération avec, et souvent dirigé par, les OSC communautaires. Pour leur part, les villes doivent s’assurer que ces groupes disposent de l’espace, des ressources et des capacités nécessaires pour tirer parti de leurs avantages comparatifs en matière de prévention. Lorsque les villes jouent un rôle actif en facilitant l’implication et la coordination avec les organisations de base, ces parties prenantes peuvent non seulement aider à garantir que les gouvernements locaux sont conscients et attentifs aux besoins de leurs résidents, mais peuvent également promouvoir des liens durables et la confiance entre les gouvernements locaux et les communautés.

Le soutien aux OSC locales ne doit pas se limiter aux organisations bien établies et à celles qui ont des relations existantes avec le gouvernement. Au contraire, il devrait également être dirigé vers des groupes de base plus petits qui peuvent ne pas avoir la présence publique de leurs homologues plus importants, mais qui ont les réseaux locaux dynamiques, les capacités et la crédibilité nécessaires pour concevoir et fournir une programmation hyper-locale percutante. Fondamentalement, le soutien devrait atteindre les OSC à tous les niveaux qui ont les capacités pertinentes en matière de prévention pour faire une différence positive, et aucun partenaire potentiel de ce type ne devrait être exclu pour des motifs politiques, par exemple lorsqu’il a critiqué le gouvernement. Les partenariats doivent défendre les valeurs de démocratie, de transparence et d’intégrité, et non les contrevenir.

Parmi les enseignements tirés de l’ initiative de dialogue transatlantique Strong Cities en cours, les villes ne doivent pas seulement considérer les organisations communautaires comme des partenaires de la prévention, mais doivent également investir à la fois dans l’établissement de relations à long terme avec elles et les aider à renforcer leurs capacités techniques et institutionnelles. Strong Cities reconnaît que la capacité des gouvernements locaux à soutenir les organisations communautaires, notamment en offrant de petites subventions, des formations et des opportunités de mise en réseau, variera d’une ville à l’autre en fonction du pays. Mais malgré cela, il existe de nombreuses organisations ayant une portée profonde et une crédibilité auprès des communautés dont le potentiel de prévention pourrait être élargi avec l’accès au financement et aux partenariats que l’amélioration des processus institutionnels et organisationnels, de la gouvernance et des systèmes peut apporter. Qu’il s’agisse de mieux comprendre les mécanismes de financement, de recevoir une formation de base sur la gouvernance ou la pratique comptable, ou simplement d’avoir les liens institutionnels avec les villes en place pour démontrer une approche collaborative, il existe des mesures pratiques qui peuvent être prises pour mieux positionner ces partenaires essentiels.

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