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Contenus polarisants et discours haineux à l’approche des élections de 2022 au Kenya : Défis et pistes pour l’avenir

Dernière mise à jour :
16/09/2024
Date de publication :
11/01/2022
Type de contenu :

La politique identitaire kenyane a explosé avec l’introduction d’élections multipartites en 1992. Depuis lors, la mobilisation politique des tensions ethniques a conduit à des violences massives. Les affrontements interethniques qui ont eu lieu lors des seules élections générales de 2007 ont fait plus de 1 300 morts, 650 000 personnes déplacées et plus de 117 000 biens détruits. Des violences similaires ont entouré les élections de 2013, faisant 430 morts, tandis que l’élection présidentielle de 2017 a été entachée de graves violations des droits de l’homme, notamment d’exécutions extrajudiciaires et de passages à tabac par la police lors de manifestations. Ces trois périodes électorales ont également été marquées par des violences fondées sur le genre et des abus sexistes, tant à l’encontre de membres du public que de candidates politiques.

En prévision des élections générales de 2022 au Kenya, les gouvernements nationaux et locaux et les organisations de la société civile (OSC) ont commencé à déployer des efforts pour éviter que les violences électorales du passé ne se répètent. Pour ce faire, ils doivent comprendre, en connaissance de cause et sur la base d’éléments concrets, comment se déroulent les débats et les discussions autour des élections. Les médias sociaux, en particulier Facebook, étant devenus le principal canal de discussion des élections au Kenya, les politiques et les programmes doivent comprendre la nature, la portée et l’ampleur des contenus préjudiciables en ligne. Les autorités locales et les groupes de la société civile, en particulier, ont besoin d’une image claire des discours diffusés en ligne pour tenter de prévenir une épidémie de violence électorale et d’anticiper les points chauds au niveau des communautés.

Dans ce contexte, Strong Cities a cartographié et analysé les contenus haineux en ligne au Kenya entre le 15 mai 2019 et le 15 mai 2020. L’étude de Strong Cities a notamment montré que le discours entourant les prochaines élections est déjà chargé de récits haineux et de stéréotypes ethniques ou tribaux, tandis que la pandémie de COVID-19 a exacerbé l’intolérance interreligieuse. Les réponses aux discours de haine en ligne ne sont pas encore à la hauteur de l’ampleur et de la portée des récits préjudiciables présentés en ligne, dont certains se trouvent sur des forums publics comptant des millions d’abonnés, ce qui risque de normaliser et de généraliser la haine. Les élections approchant à grands pas, l’urgence de déployer de nouvelles initiatives de prévention et d’intensifier celles qui existent déjà ne peut être sous-estimée.

Ce document sert de point de départ pour mieux comprendre les récits déployés en ligne en présentant les principaux résultats de la recherche de Strong Cities sur le paysage numérique de la haine et de la polarisation au Kenya. Ce document propose également des recommandations adaptées au contexte kenyan et inspirées des bonnes pratiques internationales en matière de lutte contre la haine en ligne.

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