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Répondre à un attentat terroriste : Une boîte à outils pour les villes fortes

Date de publication :
11/02/2021
Type de contenu :
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— 4 minutes temps de lecture

Marta Lopes,
Manager,
Réseau des villes fortes

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Cette boîte à outils du Réseau des villes fortes (RCS) offre un guide aux gouvernements locaux pour formuler une réponse sensible et efficace à la suite d’un attentat terroriste.

Le motif d’un acte de terreur n’est pas seulement d’infliger de la violence, mais de susciter la peur et la division au sein de la société. Immédiatement après un attentat terroriste, les autorités nationales prennent la tête des interventions d’urgence, renforcent la sécurité publique et lancent des enquêtes criminelles. Cependant, au fil des jours, des semaines et des mois, l’impact d’un attentat terroriste peut être profond, entraînant des conséquences sociales incalculables au sein des communautés et au-delà des frontières géographiques. Les communautés, aussi résilientes soient-elles, ont besoin d’un leadership local fort pour les aider à guérir et à se rétablir.

Les maires et les élus locaux ont un rôle essentiel à jouer pour stabiliser, rassurer et lutter contre les divisions sociales à la suite d’un attentat. Au cours de la dernière décennie, les méthodes des terroristes ont évolué, passant de la poursuite de cibles « dures » symbolisant l’État et ses institutions à une focalisation accrue sur des « cibles molles ». L’Indice mondial du terrorisme 2020 souligne que « [m]ême dans les situations de conflit, les civils sont les plus susceptibles d’être des cibles pour les terroristes ». Alors que le nombre total de décès dus au terrorisme a baissé pour la cinquième année consécutive depuis son apogée en 2014, la montée en puissance du terrorisme politique d’extrême droite au cours des cinq dernières années illustre une tendance inquiétante à l’élargissement de la portée du terrorisme, en particulier dans des sociétés de plus en plus polarisées.

L’impact du terrorisme sur les centres urbains n’a jamais été aussi important. Les groupes extrémistes violents encouragent les attaques à petite échelle qui visent les civils là où ils sont le plus vulnérables en tant que « cibles molles », des lieux bondés aux institutions religieuses, transformant ainsi les villes en champs de bataille. Entre 1993 et 2000, le nombre d’attaques terroristes dans les villes a plus que doublé. Si elles étaient disponibles, des données plus récentes brosseraient probablement un tableau plus sombre. Cette évolution s’accompagne de pressions accrues sur les institutions publiques pour qu’elles établissent des rôles et des protocoles clairs en matière de réponse aux attaques et de planification des moyens d’en atténuer l’impact pour leurs administrés.

En élaborant cette boîte à outils, nous offrons aux maires, à leurs cabinets et aux fonctionnaires municipaux un cadre pour développer et mettre en œuvre des activités à la suite d’un tel événement d’une manière qui complète l’action du gouvernement national plutôt que de faire double emploi avec elle. La boîte à outils s’appuie sur une série d’entretiens avec des membres de villes parmi les 140+ membres du RCS, sur des recherches documentaires et sur l’expertise de l’Institut pour le dialogue stratégique (ISD) en matière de lutte contre la haine, la polarisation et l’extrémisme au niveau local.

Le RCS a abordé ces questions sous un angle nouveau, fournissant un modèle aux dirigeants des villes et aux autorités locales qui cherchent à rassurer les citoyens et à inspirer la confiance en période d’insécurité, d’instabilité et de traumatisme. Le premier chapitre porte sur l’engagement de la communauté et explique comment les autorités peuvent s’appuyer sur les réseaux existants pour déterminer l’impact d’un attentat, identifier les mécanismes d’aide aux victimes les plus appropriés et promouvoir la cohésion sociale au sein de la communauté dans son ensemble. Le deuxième chapitre est consacré à la communication et vise à guider les autorités locales dans l’élaboration de plans de sensibilisation destinés à désamorcer les tensions croissantes et à renforcer le sentiment d’identité, le moral et la cohésion d’une ville. Le troisième chapitre donne un aperçu de la manière dont les villes peuvent s’assurer que leurs communautés bénéficient d’un soutien psychosocial approprié. Le quatrième chapitre présente un résumé des principales considérations à prendre en compte par les responsables municipaux au lendemain d’un attentat, lorsque les tensions sont à leur comble. Enfin, les fiches de travail, les outils supplémentaires et les ressources figurant dans les deux annexes peuvent être utilisés pour soutenir ce travail et surveiller les plateformes de médias sociaux, qui peuvent être un outil puissant pour informer tous les aspects de la réponse de la ville.

Le rôle des villes dans la réponse aux incidents terroristes ne doit pas être sous-estimé. L’obligation d’impliquer de multiples acteurs, tout en rassurant les communautés et en donnant l’exemple de la force et de l’unité, peut être décourageante, mais elle est vitale si les villes doivent rester résilientes face aux attaques. Cette boîte à outils a été élaborée par un réseau mondial de maires, de décideurs politiques et de praticiens qui ont consacré leur temps et leur expertise à l’élaboration d’une boîte à outils bien étoffée, informée et polyvalente. Nous espérons qu’il servira de feuille de route aux autorités locales pour établir leur propre stratégie.

Cette ressource est disponible en anglais et en français . Une version arabe de cette boîte à outils sera bientôt disponible.

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