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GCTF Good Practices on Strengthening National-Local Cooperation in P/CVE : Mapping the Implementation, Progress, Gaps, Needs and Priorities in Uganda (Bonnes pratiques pour le renforcement de la coopération nationale et locale en matière de prévention des conflits et de lutte contre ceux-ci)

Date de publication :
14/12/2022
Type de contenu :
Partager :

— 16 minutes temps de lecture


Auteurs :

Ashad Sentongo
Directeur des programmes pour l’Afrique à l’Institut d’Auschwitz
pour la paix et la réconciliation

A propos du rapport

Le rapport évalue les capacités, les défis, les politiques, les programmes et les activités menées en Ouganda dans le cadre de la coopération nationale-locale (CNL) en matière de lutte contre la pauvreté et l’enlèvement d’enfants, en prenant comme point de référence les bonnes pratiques de la CNL du GCTF. Il propose ensuite des recommandations pour renforcer la coopération nationale-locale et, plus largement, la coopération en matière de prévention et de lutte contre la criminalité dans l’ensemble du pays. Les recommandations sont illustratives plutôt qu’exhaustives et visent à fournir des points d’entrée pour les discussions visant à améliorer le CLN dans le cadre d’un effort plus large visant à rendre opérationnelle et à soutenir une approche de l’ensemble de la société à l’égard de la prévention et de la lutte contre la criminalité organisée en Ouganda.

Ce rapport a été commandé par l’Unité de gestion des villes fortes, avec le soutien du DFAT australien. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles des personnes interrogées, des participants aux ateliers, de Strong Cities, de ses membres, de l’unité de gestion ou des donateurs, y compris le DFAT.

Principaux résultats

1. L’Ouganda a récemment élaboré une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains ainsi qu’un plan d’action en 11 points. Toutefois, ce document n’est pas accessible au public, de sorte que peu d’Ougandais connaissent son existence, et encore moins son contenu. En outre, bien qu’il existe un bureau – le comité technique national (NTC) au sein du ministère des affaires intérieures (MIA) – chargé de superviser la mise en œuvre de la stratégie, il manque de ressources, en particulier si on le compare aux agences impliquées dans la supervision de la mise en œuvre des efforts de lutte contre le terrorisme en Ouganda. En outre, le gouvernement national n’alloue pas de fonds aux activités de prévention et de lutte contre la pauvreté menées au niveau local. En conséquence, toutes ces activités sont financées par des donateurs internationaux et des partenaires de développement, les projets étant souvent motivés par les intérêts des parties prenantes externes plutôt que par ceux des communautés locales.

2. Les structures de décentralisation élaborées de l’Ouganda offrent des avantages pour faciliter et renforcer les CLN. Toutefois, l’approche centralisée et sécuritaire du gouvernement national en matière de lutte contre le terrorisme a de plus en plus limité le mandat et la capacité des autorités locales à répondre aux besoins de leurs communautés ou à traiter les conflits locaux. Cela a entravé leur capacité à contribuer aux efforts de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, renforçant l’idée que le mandat de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale incombe exclusivement au gouvernement national.

3. L’approche étatique du P/CVE alimente la perception de la menace de l’extrémisme violent (VE) comme un problème national. Cela affaiblit le CLN et réduit les chances d’un dialogue structuré impliquant les acteurs nationaux et locaux. Au contraire, le P/CVE est perçu par certains comme un stratagème permettant au secteur de la sécurité de justifier la part la plus importante du budget national qui lui est allouée.

4. Les agences de sécurité appliquent souvent des politiques et des outils de TC contre les groupes extrémistes (non violents), les communautés musulmanes et les leaders de l’opposition politique. Cette situation a érodé la confiance, en particulier entre les communautés locales et les forces de sécurité, sapant ainsi les efforts des CLN. La P/CVE étant largement perçue comme un paradigme sécuritaire, on a l’impression que toute forme de collaboration avec des acteurs nationaux contribue à une sécurisation accrue de l’approche.

5. Des problèmes structurels transversaux, notamment la pauvreté, la mauvaise gestion des ressources naturelles et la corruption, ont à la fois contribué à alimenter la violence extrémiste et entravé les efforts de collaboration déployés à l’échelle nationale pour s’attaquer aux conditions propices à sa propagation.

6. Presque toutes les personnes interrogées dans le cadre de ce rapport estiment que la coopération entre les acteurs nationaux et locaux dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la criminalité organisée est limitée ou inexistante. L’un des principaux obstacles aux CLN reste l’absence d’un cadre institutionnalisé – sans parler des mécanismes de mise en œuvre – pour le dialogue et la coopération entre les acteurs nationaux et locaux afin de pouvoir développer et mettre en œuvre des programmes locaux de prévention et de lutte contre la criminalité cohérents et complémentaires. En l’absence d’un mécanisme de coordination, les institutions et organisations nationales et locales travaillant sur les activités liées à la prévention et à la répression des crimes de guerre opèrent en grande partie indépendamment les unes des autres, souvent en concurrence et agissant dans leur propre intérêt pour être bien en vue et être perçues comme actives.

7. Les activités de police de proximité de la police ougandaise (UPF) peuvent être l’occasion d’un dialogue inclusif visant à renforcer les CLN liées à la lutte contre le crime organisé et la criminalité transnationale, notamment par le biais de réunions publiques et d’équipes de surveillance de la communauté. Toutefois, la FPU et d’autres acteurs de la sécurité ne disposent pas des connaissances et des compétences nécessaires en matière de prévention et de répression des crimes contre l’humanité pour tirer parti de ces possibilités.

8. Aucun programme durable de renforcement des capacités en matière de P/CVE n’est signalé en Ouganda, et les quelques séminaires et ateliers de formation de courte durée destinés à faire progresser les efforts de P/CVE dans le pays ne sont pas considérés comme ayant contribué aux discussions sur la P/CVE ou les politiques connexes, ou à des changements dans les secteurs public ou privé.

9. La volonté politique au niveau national de prévenir et de contrer la VE semble se renforcer, comme en témoigne, par exemple, l’élaboration récente d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la VE en Ouganda. Toutefois, l’accent est peu mis sur la prévention dans la pratique, que ce soit par le dialogue, le renforcement de la résilience ou les interventions socio-économiques dans les communautés marginalisées ou touchées. En outre, en raison de la forte implication des agences et acteurs de la sécurité nationale dans la protection et la conservation de la vie privée, les informations sur les activités pertinentes sont souvent classifiées et ne sont donc pas partagées avec les autorités locales et les acteurs de la société civile.

10. Les organisations de la société civile (OSC) en Ouganda participent à la mise en œuvre des activités locales de P/CVE. Ils connaissent bien les moteurs et les dynamiques de l’EV au niveau local et sont bien placés pour cultiver des partenariats locaux et s’approprier les efforts locaux en matière de prévention et de lutte contre la criminalité organisée. Toutefois, la concurrence pour des possibilités de financement limitées a créé peu d’incitations à renforcer la coopération et la communication au sein des OSC. Cela contribue à un manque de clarté parmi les OSC quant à leur(s) rôle(s) approprié(s) dans les efforts de prévention et de lutte contre la criminalité organisée.

11. Le CNT semble déterminé à étendre et à approfondir l’engagement avec les gouvernements locaux et les OSC dans tout le pays. Toutefois, ces interactions semblent jusqu’à présent se limiter à la sensibilisation à la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la criminalité organisée et n’incluent pas encore les acteurs locaux essentiels, tels que les chefs culturels et religieux, les représentants des partis politiques et les groupes du secteur informel. Lorsqu’une telle interaction existe, elle n’est pas formellement organisée ou enregistrée, et dans d’autres cas, elle est axée sur la sécurité ou le renseignement, en particulier lorsque des menaces ou des incidents ont été signalés.

Résumé des recommandations

1. Mener des dialogues inclusifs

2. Dépasser l’approche sécuritaire de la protection et de la conservation de la vie privée

3. Mettre en œuvre

4. Sensibiliser et renforcer les capacités

5. Coordonner et partager l’information

6. Recherche et documentation

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